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Mis à jour
mai 10, 2017

L’un des avantages majeurs d’un site multilingue est de se retrouver dans les premiers résultats de recherche Google dans différentes langues. Le processus visant à promouvoir votre site vers le haut du classement s’appelle le référencement. Quand il s’agit d’un site multilingue, on parle de « référencement multilingue ».

Quelques remarques avant de commencer. Ici, pas de tour de magie, pas de tour de passe-passe et pas de raccourcis. Nous ne pouvons pas payer pour être en haut du classement ni envisager de prendre des raccourcis. Nous pouvons cependant suivre les bonnes pratiques et utiliser de bons outils pour atteindre nos objectifs, et faire que des visiteurs du monde entier consultent notre site et achètent nos services et produits.

Dans ce tutoriel, nous allons passer en revue les objectifs, les outils et les meilleures pratiques en matière de référencement multilingue.

Principes fondamentaux du référencement : fonctionnement et attentes

Imaginez une seconde que vous êtes le tout puissant Google. 24h/24 et 7j/7, des milliards de personnes utilisent votre moteur de recherche en quête de réponses à leurs doutes et questions. Vous devez choisir 10 sites parmi tous ceux qui existent et les afficher sur la première page pour chaque recherche.

Il existe des centaines de millions de pages Web parmi lesquelles choisir 10 articles, et vous devez le faire en une fraction de seconde.

Quand nous l’envisageons sous cet angle, nous comprenons que tout soit automatisé et qu’il n’y ait personne avec qui parler. Payer pour être mieux classé n’est pas une possibilité. C’est pourquoi, tout expert en référencement ou Web qui garantit que vous obtiendrez la première place des résultats de recherche Google vous ment. Ni plus, ni moins.

Revenons-en à Google. Si vous étiez Google, comment détermineriez-vous les 10 pages à afficher en résultats de la recherche ? La réponse est étonnamment simple. Elle explique aussi comment nous devons procéder dans notre travail de référencement.

  • En recherchant des pages qui traitent du sujet de la recherche : évidemment, la page doit concerner le sujet spécifiquement. Si nous recherchons de la « nourriture pour chats », une bonne page comprendra une foule d’informations sur la « nourriture pour chats ». Si la recherche concerne la « nourriture pour animaux » et mentionne brièvement la « nourriture pour chat », Google trouvera cette page beaucoup moins intéressante qu’une page qui parle spécifiquement de « nourriture pour chat ».
  • En recherchant des pages qui appartiennent à des sites Web qui traitent du sujet : si votre page porte sur la « nourriture pour chat », mais que cette dernière fait partie d’un site qui parle de « pièces automobiles », Google supposera que vous n’êtes pas vraiment la meilleure personne à qui s’adresser en matière de nourriture pour chat. Cependant, si la page appartient à un site qui parle de nourriture pour animaux de compagnie et mentionne la nourriture pour chats à une douzaine d’autres endroits, en faisant renvoyer ces derniers vers la page « nourriture pour chat », Google comprend alors que ce site est pertinent pour toute recherche portant sur la « nourriture pour chat ».
  • En recherchant des pages que d’autres sites considèrent être une référence en la matière : c’est la partie la plus délicate de cette prise de décision, mais c’est celle aussi qui s’impose comme une évidence, au fil du temps. Google ne peut pas aller interviewer un milliard de personnes, en leur demandant leur avis sur des centaines de millions de sites Web. Mais il peut « interviewer » d’autres sites Web et voir à quels sites ils font souvent référence. Lorsque Google voit que deux sites échangent des liens, il considère cette association comme un vote de confiance. Il suppose que le fait de placer un lien signifie que vous recommandez aux personnes de lire des informations de qualité sur un autre site. Bien sûr, nombreux sont ceux qui essaient d’exploiter cette option en achetant des liens ou en créant des contenus trompeurs sur leurs autres sites, mais les algorithmes de Google sont assez intelligents pour ne pas se laisser pas facilement berner.

Donc, si c’est ce que Google fait pour trouver les 10 meilleures pages à afficher en tant que résultats de recherche, que devons-nous faire pour être l’une de ces pages ?

  • Écrire du contenu de grande qualité.
  • Nous concentrer sur un sujet et le maîtriser.
  • Promouvoir notre contenu afin que les gens le découvrent et choisissent de le reprendre sur leur page s’ils l’apprécient vraiment.

Simple, non ?

Comment expliquer votre contenu à Google

Maintenant que nous savons ce que nous devons faire, parlons de la façon de le faire. Prenons pour acquis que nous écrivons un excellent contenu. Notre objectif, lorsque nous parlons de référencement, est de nous assurer que Google aussi le comprend.

Lorsque Google lit notre site, il le regarde de manière légèrement différente de celle dont nous le percevons dans un navigateur.

Google ne se préoccupe pas du design de votre site ni des polices, des couleurs, de l’animation voire des images, aussi géniaux soient-ils. Lorsque Google lit votre site, tout ce qu’il voit est le contenu et l’HTML autour du texte.

Voici notre page d’accueil, comme nous la voyons dans un navigateur :

Rendu de la page d'accueil de WPML.org dans un navigateur

Rendu de la page d’accueil de WPML.org dans un navigateur

Et voici la même page, comme Google la voit :

Page d'accueil de WPML.org sans mise en forme

Page d’accueil de WPML.org sans mise en forme

Google n’est pas impressionné par le fond gris ni la palette de couleurs sur laquelle nous avons longuement planché. Ce que Google prend en compte par contre est la façon dont nous utilisons les balises HTML standard pour mettre en valeur les éléments importants de la page.

Lisez-vous les journaux ? Imaginez-vous parcourir l’édition dominicale bien fournie de votre journal préféré, à la recherche de trucs intéressants. Voici ce que je fais :

  • Je tourne les pages et ne lis que les gros titres.
  • Quand l’un d’eux attire mon attention, je prends quelques secondes pour lire les sous-titres.
  • S’ils sont eux-mêmes intéressants (et c’est exactement ce que je recherche), alors je prends le temps de lire l’article en entier.

Google suppose que nous procédons tous de la même manière quand nous parcourons les pages Web. La partie la plus importante de toute page Web est son titre (la balise <title>). Ensuite, il y a les en-têtes, <h1> pour commencer, puis <h2>, <h3> et ainsi de suite, selon leur importance.

Vous devriez donc toujours utiliser des textes concis, descriptifs et clairs dans la balise <title> de chaque page. N’ignorez jamais ce principe. Ne laissez jamais de balises de titre vides ou dont le sens ne veut rien dire. Rappelez-vous également de ne jamais indiquer le nom du site dans toutes les balises de titre.

Dans notre exemple de « nourriture pour chat », une bonne balise de titre serait <title>Nourriture pour chat</title>. Bien sûr, le titre est vague et les chances de voir s’afficher votre site dans les 10 meilleurs résultats seraient minces. Si vous proposez de la nourriture bio pour chat à Paris, vous aurez bien plus de chance de figurer en tête de classement, voire en première position, si vous choisissez comme balise de titre pour votre page <title>Nourriture bio pour chat à Paris</title>. Maintenant, vous n’êtes en concurrence qu’avec d’autres revendeurs qui ne vendent qu’au public d’un secteur très particulier, au lieu de tout internaute qui a quelque chose à voir, de près ou de loin, avec la nourriture pour chat. Logique, non ?

Maintenant que vous avez écrit de bonnes balises de titre et de bonnes balises d’en-tête, vous pouvez vous concentrer sur le contenu. Si vous ne savez pas par où commencer, mettez-vous à la place de vos futurs visiteurs, en quête des produits et/ou services que vous proposez. Ne pensez pas à ce que vous voulez leur dire, mais demandez-vous ce qu’ils veulent apprendre. Écrivez le contenu pour eux, et répondez aux questions qu’ils sont le plus susceptibles de se poser.

Outils de référencement pour WordPress

Lorsque vous utilisez WordPress pour créer votre site, une bonne partie du référencement est déjà faite pour vous. WordPress produit un HTML simple, que Google n’a aucun mal à comprendre. Beaucoup de thèmes proposent d’ailleurs des champs pour le référencement. Si votre thème n’en comprend aucun, vous pouvez toujours utiliser un plug-in qui ajoutera ces informations à vos pages.

Comme beaucoup d’autres optimisations, vous obtiendrez les meilleurs résultats en procédant aux choses les plus simples. Bien sûr, vous pouvez faire un millier d’autres choses pour optimiser votre site mais, si vous vous lancez, vous constaterez qu’en ajoutant déjà des informations de base en matière de référencement, vous remonterez grandement dans le classement.

Nous utilisons et recommandons le plug-in de référencement WordPress SEO de Yoast. Il est performant, facile à comprendre et à utiliser, et fonctionne à merveille avec WPML pour les sites multilingues. Il facilite l’accès aux fonctions de base et comprend également des outils plus complexes, lorsque vous en avez besoin.

Pour apprendre à traduire tout ce que le plug-in WordPress SEO crée, consultez notre tutoriel d’utilisation de WordPress SEO avec WPML.

Encadré Référencement que le plug-in WordPress SEO ajoute à l'édition de contenu

Encadré Référencement que le plug-in WordPress SEO ajoute à l’édition de contenu

L’encadré WordPress SEO commence par un aperçu de la façon dont votre page s’affichera dans les résultats de recherche Google si elle s’y affiche. Le plug-in ne garantit pas que votre contenu apparaîtra sur Google, mais il pourra vous aider à ce que ce soit le cas.

La partie suivante porte sur « l’optimisation des mots-clés« . C’est là que vous pouvez vérifier si vos mots-clés cibles apparaissent dans les parties importantes de votre page. Si la réponse est positive, parfait. Sinon, vous savez où procéder à des modifications.

Ensuite, il reste les parties que vous contrôlez et sur lesquelles nous allons nous pencher un peu plus en détail.

Le référencement du titre est, de loin, le texte le plus important de votre page à des fins de référencement. Il s’agit du titre de la page, tels que les visiteurs et les moteurs de recherche le voient. Nous avons déjà abordé le sujet des bonnes balises de titre. Le plug-in WordPress SEO vous permet de gérer facilement les titres de pages en les intégrant dans cet encadré, sur chaque page.

La méta-description est ce que vous suggérez aux moteurs de recherche d’afficher en tant que résumé de la page, dans les résultats de recherche. Gardez à l’esprit que ce n’est qu’une suggestion. Dans la plupart des cas, Google acceptera votre suggestion et affichera cette phrase s’il juge qu’elle correspond au contenu de la page. Si votre page concerne les gobelets à café en plastique et que le titre de la page concerne la nourriture bio pour chats, soyez certains que Google ne l’affichera pas. En fait, comptez même que Google ne tienne aucunement compte de votre page ou site, vous considérant comme un spammeur.

Une bonne méta-description fournira un résumé précis et concis du contenu de la page.

Comment mettre en place un bon référencement sur des sites multilingues

Nous voilà enfin arrivés au côté pratique, et le moment est venu de vous expliquer comment optimiser votre référencement sur les sites multilingues. Commençons par les bases puis nous passerons à la manière de procéder :

  • Google doit comprendre de quoi parle votre site
  • Google doit comprendre la structure de votre site
  • Google doit comprendre de quoi parle chaque page
  • Google veut connaître la langue de chaque page de votre site
  • Google veut savoir à quoi correspondent les traductions de vos textes

Étant donné que différentes langues apparaissent sur différentes pages dans WPML, il est facile pour Google de détecter la langue. Vous pouvez également contribuer à le faire en vous assurant que l’entièreté du contenu de votre site est traduite. Citons notamment le thème et tous les textes que d’autres plug-ins produisent.

Google aime comprendre comment les traductions sont associées sur votre site, et WPML fournit cette information.

Faites défiler le code source de la page et vous verrez quelque chose comme ceci :


<link rel="alternate" hreflang="es-ES" href="http://wpml.org/es/documentation-2/soporte/" />
<link rel="alternate" hreflang="de-DE" href="http://wpml.org/de/documentation-3/support-2/" />
<link rel="alternate" hreflang="fr-FR" href="http://wpml.org/fr/documentation-6/informations-pour-les-developpeurs/" />
<link rel="alternate" hreflang="pt-BR" href="http://wpml.org/pt-br/documentacao/informacoes-para-desenvolvedores/" />

Il s’agit des liens hreflang que WPML génère (voir l’explication complète concernant les balises hreflang pour les sites multilingue). Votre contenu contient beaucoup de liens redirigeant vers différentes pages de votre site et vers des contenus autres que le vôtre. Cette liste de liens indique à Google les traductions qui existent selon les pages. Grâce à cette liste, Google arrive à distinguer les liens « standard » vers d’autres contenus et les liens renvoyant aux traductions.

Si vous étiez Google, vous seriez très heureux de recevoir ces informations. Maintenant, vous savez à quels textes correspondent les traductions. Lorsque WPML restitue ces informations de manière cohérente pour l’ensemble du site, Google obtient une image complète de l’ensemble de la structure du site, langues incluses.

À partir de là, Google sait tout et ne doit rien deviner. Il connaît la langue dans laquelle chaque page est écrite et à quoi correspondent les traductions. Google comprend rapidement qu’il consulte un site Web au contenu traduit dans plusieurs langues.

À éviter à tout prix : ne recourez jamais à la traduction automatique pour le contenu de votre site.

Google propose un service de traduction automatique gratuit. La traduction est souvent acceptable, et l’outil aide vraiment à comprendre les textes dans d’autres langues. Ce que vous ne devez jamais faire par contre c’est de publier le texte obtenu comme votre propre contenu, sur vos sites Web.

Les raisons ? Google ne sait plus où donner de la tête, et cela énerve passablement l’algorithme. Laissez-moi vous expliquer pourquoi.

Google indexe des milliards de pages Web pour établir une base de connaissances solide. Une partie porte sur la façon de traduire les textes. Parmi ce que Google préfère, nous retrouvons donc les sites Web multilingues, traduits par des personnes réelles (de préférence des traducteurs professionnels). En se basant sur ces sites multilingues, Google développe une véritable encyclopédie du processus de traduction.

Il voit le même contenu dans différentes langues, le scinde en paragraphes et phrases, établit une correspondance entre les différentes langues et utilise les informations recueillies comme référence pour son moteur de traduction automatique.

Cela signifie que ce que vous traduisez vous-même a un certain effet sur le contenu que d’autres internautes obtiennent quand ils utilisent la traduction automatique. En réalité, lorsque nous traduisons du contenu, nous contribuons tous d’une certaine mesure à la grande encyclopédie mondiale des « traductions adéquates ».

Que se passe-t-il alors quand, dans tout cet ensemble, vous faites intervenir la traduction automatique ? Vous faussez la donne, et le système entier s’effondre comme un vrai château de cartes. Enfin, c’est ce qui se passerait si Google vous laissez faire.

Google ne peut utiliser ses propres traductions automatiques comme référence en matière de « traductions adéquates ». Pour ces dernières, seules sont prises en compte les traductions humaines. Ainsi, lorsque vous utilisez les traductions automatiques de Google et les faites passer pour votre propre contenu, Google supprime immédiatement ce contenu de l’index de recherche. Si vous ne le faites que çà et là, seules les pages reprenant le contenu automatiquement traduit ne seront pas prises en compte. Si Google constate que votre site en est truffé, le site entier sera écarté de la recherche. Et si tel est le cas, bonne chance pour être à nouveau repris dans le classement !

L’équipe de référencement de Google a expliqué maintes fois ce procédé et les raisons de sa mise en place. Si vous ne nous croyez pas et souhaitez le constater par vous-même, allez-y ! 🙂

Gardez à l’esprit qu’il est tout à fait légitime de proposer un service de traduction automatique sur vos sites. Pour ce faire, il convient d’ajouter le widget Google Traduction. Le contenu de votre site passe alors par le système de traduction de Google, sans toutefois indiquer à Google que les traductions sont vôtres. Non seulement c’est légal mais Google vous encourage même à le faire. Si vous n’avez pas besoin ou n’avez pas les moyens de créer de véritables sites multilingues, vous pouvez également proposer une traduction automatique gratuite de vos textes, directement fournie par Google. Ne la gardez juste pas dans votre base de données ni n’indiquez qu’elle fait partie de votre propre contenu.

Liste de vérification pour un bon référencement multilingue

Maintenant que nous comprenons mieux en quoi consiste le référencement et comment il interagit avec les sites multilingues, récapitulons et énumérons la marche à suivre pour optimiser le référencement de vos sites.

  1. Écrivez du contenu ciblé
  2. Indiquez à Google la signification des différentes pages en définissant de bons titres, en utilisant de bons sous-titres et écrivant de bonnes méta-descriptions.
  3. Traduisez les pages avec précision, en le faisant vous-mêmes ou en faisant appel à des traducteurs professionnels.
  4. N’oubliez pas de traduire les attributs de référencement